lundi 25 juillet 2011

Le double décimètre...

J'en étais donc à la scénographie. Avant de vous dévoiler le nom du scénographe choisi, suivre Réjane aux Archives Municipales m'a paru opportun. Cette institution nantaise, avec qui le musée travaille systématiquement, prête de nombreux documents pour l'exposition Nantaises au travail. Il y a deux semaines de celà, Réjane devait y retrouver Véronique Guitton. Je l'ai donc accompagnée.

Véronique est directrice des Archives Municipales. Leur réunion de travail s'est un peu éternisée. Quatre heures... Quatre heures pour résoudre les derniers problèmes concernant la liste des prêts de documents demandés par le Château. Avouez que le jeu en valait la chandelle !

Peut-être vous demandez-vous en quoi ces problèmes peuvent-ils bien concerner la scénographie ?

Et c'est là qu'intervient un objet capital, j'ai nommé : le double décimètre ! Regardez-bien, on peut l'apercevoir sur la photographie. ..

A ce stade de la préparation de l'exposition, il s'agit en effet de donner au scénographe des dimensions précises des photographies, cartes postales, affiches et autres documents. Aucune erreur n'est permise !

Quatre heures donc pour vérifier des dimensions, mais pas seulement. Ce serait trop simple. Car avant celà, encore faut-il retrouver les documents souhaités. Et c'est là que le bât blesse ! Des petites erreurs dans les relevés de certains numéros d'inventaire des documents ont un peu compliqué la tâche de nos deux actrices du jour.

Un mauvais moment à passer, et pffuit, on en parle plus ? L'expérience me permet malheureusement d'en douter... Lors des montages des expositions, les surprises ne sont pas rares. J'aurai sûrement l'occasion d'y revenir...

mercredi 13 juillet 2011

De la Vierge à Marie...

-Les Nantaises au travail dans le musée, ça t'évoque quelque chose ?
Sans réelle surprise, Candice me cite Anne de Bretagne.
Candice est médiatrice au musée. Et si ma question la déconcerte un peu c'est que ce thème est quasi inexistant au musée.
-Hormis les battoirs des lavandières et une photographie d'ouvriers et ouvrières de l'usine LU, je ne vois pas quel autre objet te montrer.
Et plutôt que ceux-ci, Candice préfère me montrer l'image d'une autre femme. Plus représentative du musée selon elle. C'est donc d'un pas décidé qu'elle me conduit jusqu'à la salle 10.
Sur notre droite, un tableau peint. Un portrait d'une femme. Pour une publicité ! Une surprise ?
Candice, dans son rôle de médiatrice : "Cette femme, peinte par Hippolyte Berteaux pour la biscuiterie LU, se réfère aux représentations traditionnelles de la Vierge". "Rien que ça !", murmurais-je.
-Le thème des Nantaises au travail n'est-il donc jamais abordé dans le musée ?
Candice réfléchit à voix haute : "La femme, la femme dans le musée". Puis, soudainement. "La visite sur Marie ! " .
"Encore une histoire de Vierge !", pensais-je.
Candice poursuit. "Marie est ouvrière à l'usine LU. Pour les groupes scolaires, on propose une visite sur son histoire. Histoire somme toute fictive, mais qui aurait très bien pu avoir existé. A travers elle, on évoque la vie quotidienne d'une ouvrière au 19e siècle. Marie voudrait une promotion. Elle se verrait bien contremaître.
-Et alors, elle réussit ?
-On ne devait pas plutôt parler du rôle d'un médiateur-référent d'exposition ?
-Ah, oui ? Peut-être bien... On se revoit quand ?

vendredi 8 juillet 2011

Rétroplanning pour une expo

Depuis peu, un nouvel objet "tamponné" excel se diffuse au sein des services du musée. Ce tableau a pour but de mieux organiser l'implication des divers acteurs au sein de chaque projet d'exposition.

Chaque étape de la préparation d'une exposition est ainsi rigoureusement listée. Suivant l'ampleur du projet, certaines activités peuvent être conçues en interne ou bien en externe. Ainsi en est-il par exemple, de la scénographie et de la publication. Le rétroplanning diffère, alors. Au vue de la complexité de certains tableaux, -il existe même des onglets par service !-, on perçoit d'emblée l'étendue des acteurs impliqués dans chacun des projets.

A huit mois de l'inauguration de "Nantaises au travail", que peut-on y lire ?

Un peu à court d'idée pour le blog, j'avoue avoir bon espoir que celui-ci me donne un petit coup de pouce. Je l'ouvre. Dans la colonne "JUILLET" : quatre rectangles violets me renvoient vers LES deux tâches "stars" du mois : la publication et la scénographie.

Mais, oui. Je le tiens mon sujet ! L'analyse des offres de la scénographie ! Et dire, que je l'oubliais. Promis. Je m'informe illico et vous tiens au courant prochainement. Ciao !

vendredi 1 juillet 2011

Une affaire de sensibilisation

"Elégante". D'emblée, c'est le terme qui me vient à l'esprit pour qualifier la maquette du catalogue de l'exposition "Nantaises au travail". Aurélien m'explique comment il l'a conçue.

-Sur la couverture, les deux images sont très esthétiques. Elles attirent le regard. Comment les as-tu choisies ?
-Très vite, la photographie de Floresca Guépin par Disdéri s'est imposée. Je la trouve très forte. J'en suis tombé amoureux !
-Cette force l'est d'autant plus, qu'il s'agit d'un personnage important de l'histoire nantaise, non ?
-Oui. Floresca Guépin était une pionnière de la reconnaissance des droits à l'instruction des femmes. Elle est à l'origine de la fondation du lycée Vial, à Nantes.
-Et le second cliché, de qui s'agi-il ?
-D'une sertisseuse de boîtes LU. Ces deux images illustrent deux notions de l'exposition : le travail des femmes en usine et leur émancipation grâce à l'enseignement.
-Je me souviens t'avoir entendu dire que tu adores le papier. Sur cette maquette, leur sélection n'est pas perceptible. Tu veux bien nous en dire deux mots ?
-Avec plaisir ! Deux papiers seront utilisés. L'"Oikos" et le "Savile row plain". Les pages intérieures de l'ouvrage seront imprimées sur le premier. Il s'agit d'un papier recyclé à seulement 50%; c'est ce qui explique sa blancheur, tout en conservant des traces de bois. C'est ce qui me plait. Je ne voulais pas de papier couché. Pour un thème sur le travail, un papier au toucher particulier était pour moi essentiel.

Aurélien me tend deux échantillons de papier. Je touche. J'avoue : ça ne m'évoque pas grand chose... Peut-être que d'assister à l'impression de l'ouvrage me sensibiliserait à cette question ? Aurélien me voit venir...Il est d'accord ! Merci !