mardi 27 mars 2012

Votre avis nous intéresse

A l'accueil de l'exposition "Nantaises au travail" trône une boîte sur laquelle il est écrit : "Votre avis sur l'exposition nous intéresse". Que deviennent ces papiers une fois postés dans l'urne ? C'est la question que j'ai posée à Natacha. En tant que responsable du pôle accueil au sein du service des publics, c'est elle qui a le grand honneur de les recueillir jour après jour.
Natacha me raconte alors leur histoire. Selon l'objet de leur message, leur pérégrination au sein du château diffèrera : direction le service technique pour les uns, ou encore le bureau de Krystel (la commissaire d'exposition), pour les autres.
De la lecture de l'ensemble des avis (une soixantaine), il ressort une grande satisfaction du public. Ainsi peut-on lire plusieurs fois que l'exposition est "agréable à regarder" et "très intéressante".
Pour le coup, j'en viendrais presque à le regretter...Craignant le manque de crédibilité de mon article, je me concentre alors sur les quelques avis négatifs. Le plus souvent, ceux-ci portent sur le confort de la visite : un visiteur critique le manque de ventilation tandis que trois autres regrettent la faiblesse du volume sonore des multimedia.  Bien sûr, pour l'équipe du musée, il ne s'agit pas de prendre au pied de la lettre chacun des avis; elle sera attentive aux remarques répétitives.
Et l'ajout de casques tout beaux tout neufs à proximité des bornes multimedia témoigne de cette écoute...

jeudi 8 mars 2012

Et maintenant comment agir pour l'égalité ?

Comme chaque année, le débat sur l’utilité de la journée de la femme suscite beaucoup de littérature. Selon certains, cette journée n’aurait même que des effets pervers : elle contribuerait à augmenter les clichés sur les femmes…L’an dernier, le 8 mars 2011, dans un papier sous-titré « Journée de la femme : Dies Irae», la blogueuse Coralie Delaume  s’amusait à imaginer les salles d’un musée de la femme. D’ailleurs, elle ne croyait pas si bien dire…les musées de la femme existant bel et bien (Québec, Allemagne, Danemark…).
On le sait, chaque journée anniversaire est l’occasion pour les institutions, de proposer un programme exceptionnel en lien avec celle-ci. La journée de la femme ne semble pas échapper à la règle. Ainsi, les musées parisiens proposent-ils des animations gratuites sur le thème des femmes et leur évolution à travers l’art et la littérature.
Simple instrumentalisation ? Certes, ce type d’animation ne contribue pas forcément  à enrichir le débat sur l’égalité des hommes et des femmes.
Pourtant, de grandes causes n’auraient peut-être pas tant d’impact médiatique si cette journée n’existait pas. Et là, je pense à la pétition lancée par huit femmes activistes lors des printemps arabes, dont un appel a pu être entendu ce matin, via la voix de Dominique Blanc, sur France Inter. 
En tout les cas, utilité ou non d’une telle journée, cette année, le musée d’histoire de Nantes n’échappera pas, lui non plus, à la règle puisqu’il  propose ce soir, dans le cadre de l'expo "Nantaises au travail", une rencontre-débat sur les femmes au travail. 
Déjà lors de la rencontre du samedi 11 février, cette question avait été abordée. L’AURAN (l’Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise) avait dressé une histoire des femmes au travail dans la région nantaise et apporté des éléments de réflexion pour mener un débat sur l’égalité hommes /femmes. Mais ce soir, la rencontre, intitulée "Femmes au travail, et maintenant comment agir pour l'égalité ? " va au-delà puisqu’il s’agit de s’interroger sur les solutions à trouver pour lutter contre les inégalités. Organisée par la ville de Nantes, avec le Laboratoire de l’Egalité, l’AFCCRE (Association Française du Conseil des Communes et Régions d'Europe) et le Conseil d’Analyse Stratégique, cette rencontre est aussi, il me semble, une occasion, d’aller au-delà d’un discours misérabiliste sur la femme, et donc d’avancer…Simple affaire de com’ croyez-vous ? A vous de juger !
Rendez-vous ce soir, à 18h00, dans le bâtiment du Harnachement (Attention, entrée libre dans la limite des places disponibles).