lundi 21 mai 2012

Et hop, on emballe !

Ça y est, l'exposition est terminée ! Aujourd'hui lundi 21 mai, ressemble un peu à un lendemain de fête. 
L'heure est au démontage. Les mêmes tâches, et quasiment les mêmes gestes que pour le montage sont répétés mais dans le sens inverse; on commence par les oeuvres. 
On dévisse. On démonte les vitrines. On décroche les tableaux. On décadre. On extrait les oeuvres. On forme des petits tas. D'un côté, les oeuvres du musée, de l'autre, les objets prêtés. 
Gaëlle et Eva, régisseuses du service conservation, aidées de Michel, s'occupent des premiers. Certains objets regagnent les réserves; d'autres, retrouvent leur place respective dans les salles du musée. 
Pierre, responsable du service Expositions, Réjane et moi-même, nous nous chargeons des oeuvres prêtées. Il faut tout bien classer. Il ne s'agit pas de mélanger les archives. D'un côté, les archives municipales, de l'autre, les archives départementales. Il y en a un certain nombre...Idem pour les objets. Certains d'entre-eux quitteront le musée dès demain. Ainsi en est-il  du casque de standardiste prêté par le musée de La Poste de Paris. Quant aux autres, leur retour vers leur foyer respectif (archives, musée ou prêteurs particuliers) s'échelonnera sur la semaine.
Ça va vite. Très vite, même. A 16h00, le plateau était déjà vide d'objet. Ne reste plus que les éléments scénographiques. Avant leur démontage, Steffie et Jacques se chargeront de défaire les éléments électriques (écrans multimedia et éclairage). Une partie de la structure scénographique doit être conservée. Elle sera réemployée dans de futures expositions. D'ailleurs, en parlant d'exposition...alors qu'on démonte au premier étage du bâtiment, des ouvriers s'affairent au deuxième. De nouvelles cimaises s'élèvent. Une nouvelle exposition ?

jeudi 10 mai 2012

Des personnes déficientes visuelles dans l'exposition

Livrophone réalisé à l'occasion de l'exposition "Miroir, mon beau miroir", en 2008.
En partenariat avec l'Institut des Hauts-Thébaudières de Vertou et l'AVEA
La politique d'accessibilité au musée d'histoire de Nantes, initiée avant l'ouverture du nouveau musée (en 2007), a été récompensée par la fréquentation du public et par deux "prix". En septembre 2008, le  Ministère de la Culture et de la Communication remettait au musée le prix "Des Musées pour tous". En mai 2011, cette reconnaissance s'est concrétisée par l'obtention du label Tourisme et Handicap pour les quatre types de handicaps : visuel, auditif, moteur et mental (voir http://www.culture.gouv.fr/handicap/pdf/guide.pdf).
Elle est le fruit d'une longue collaboration entre le musée et divers acteurs, notamment celui du secteur médico-social. Le travail avec l'Institut des Hauts-Thébaudières de Vertou (établissement public spécialisé dans l'accueil des enfants et adultes connaissant une déficience visuelle grave) est un parfait exemple pour illustrer comment des professionnels de l'adaptation et de la culture peuvent travailler ensemble pour accompagner des personnes en situation de handicap, vers une participation sociale.
Mais parce que la participation sociale ne peut se résumer à l'accessibilité au bâtiment (ascenseur, signalétique adaptée...) et à la scénographie (hauteur des vitrines, livrets en braille...), au fil des années et de l'évolution de l'approche de la gestion du handicap, ce partenariat a évolué.
De plus en plus, il donne vie à des projets spécifiques, en particulier dans le cadre des expositions temporaires : cinq groupes de jeunes âgés entre 15-20 ans déficients visuels,  ainsi que deux groupes d’adultes en réadaptation professionnelle, ont pu découvrir l'exposition "Nantaises au travail" sur plusieurs séances.  Un tel projet culturel mérite d'être connu pour être encouragé et aussi pour servir d'exemple. Et pour ce faire, que rêver de mieux qu'un film.
 
Justement, Simon, le vidéaste chargé de le réaliser filmait jeudi dernier les acteurs responsables du projet. Il y avait Chantal Lavaud, missionnée à l'accessibilité culturelle à l'Institut les Hauts Thébaudières, Laurence d'Haene, responsable du service des publics et David Chatelier, chargé de développement culturel au musée. Tous trois ont échangé sur leur rôle, leurs attentes respectives et les enjeux de telles activités culturelles.
Soudainement, l'action culturelle du musée prenait tout son sens. Une bonne dose d'adrénaline ! A suivre dans un mois sur ce blog...ou ailleurs : on nous promet un extrait du film...A bientôt,