lundi 22 août 2011

Se faire beau pour le jour J



A six mois de l'ouverture de l'exposition, il est temps de vérifier l'état des objets du musée. C'est aux régisseuses d'évaluer s'ils sont présentables. S'ils ne le sont pas, deux cas de figure se présentent. Dans le cas extrême, les objets sont envoyés chez un restaurateur professionnel agréé patrimoine des musées publics. Mais fort heureusement, le plus souvent, un simple nettoyage suffit.

Dans les réserves, je retrouve Eva en pleine action de nettoyage. L'objet de toutes ses attentions est un tabouret, un tabouret de ferblantière provenant de l'usine Lefèvre-Utile. Krystel l'a sélectionné pour illustrer la section consacrée au travail des femmes dans l'industrie agro-alimentaire, durant la première moitié du 20e siècle. Celui-ci prendra place parmi des photographies d'intérieurs d'usines de biscuits et de boîtes de biscuits en fer-blanc LU.



Munie d'un pinceau, Eva applique un traitement spécial cuir sur l'assise du siège. Avant celà, elle l'avait dépoussiéré à l'aide d'un aspirateur équipé de toutes petites brosses. Une heure après, je repasse voir le résultat. Satisfaite Eva ? "Oui, dans la mesure où je pense l'avoir rendu présentable". Mission accomplie donc. Merci Eva, à très bientôt.

lundi 1 août 2011

De nouvelles recherches documentaires ?

Dans un coin du château, une collègue entreprend de nouvelles recherches documentaires pour l'exposition "Nantaises au travail". Pourquoi de tels travaux alors que les textes sont rédigés ? Je décide d'élucider ce mystère en allant rendre visite à Marie.

Une fois la cour du château traversée, j'entre à l'intérieur du musée. A l'accueil, c'est à peine si je prends le temps d'adresser un signe de la main aux hôtesses que déjà, je descends quatre à quatre les marches de l'escalier qui mène vers le centre de documentation. C'est là que je trouve Marie.

Responsable du centre, elle est aussi documentaliste du service des publics. A ce jour, c'est à ce titre qu'elle intervient pour l'exposition. Assurément, l'objet de ses recherches diffère de celui dévolu à l'atelier Nantes-Histoire (http://nantaisesautravail.blogspot.com/2011_03_01_archive.html). Il s'agit pour elle, de fournir les ressources nécessaires aux collègues du service des publics afin de les aider à concevoir les animations. Ouvrages de littérature jeunesse, documentation récoltée sur le web et outils pédagogiques divers recueillis auprès d'autres musées s'amoncellent sur son bureau.

Marie avoue avoir été étonnée de trouver autant d'études qui s'intéressent à la question du sexisme dans la littérature enfantine. Toutes pointent du doigt la persistance de stéréotypes. La grande majorité des super-héros sont des garçons. Et les clichés de la femme passive qui attend le prince charmant demeurent. Pourtant, on peut se réjouir de trouver des livres à contre-courant de ces modèles. Les princesses se rebellent ! Elles sortent de leur château; partent chasser le dragon. Elles ont d'autres chats à fouetter que de se marier. Certaines, même, préfèrent se marier à une fée*.

*Renardy L., Lamour-Crochet C., La révolte des princesses, Alice édition, 2011 - Munsch R., Martchenko M., La princesse et le dragon, Editions Talents-Hauts 2005 -Aymon G., La princesse Rose Praline, Editions Talents-Hauts, 2010 - Brière-Haquet A., Larchevêque L., La princesse qui n'aimait pas les princes, Actes Sud Junior, 2010.