vendredi 18 novembre 2011

Une performance d'écriture au musée



La façade sur cour du bâtiment du Harnachement : c'est elle qui a finalement séduit l'artiste nantaise Delphine Bretesché. Au total, ce sont près de mille vitres que l'artiste propose de recouvrir de lettres à l'aide d'une craie liquide blanche. Ecrire d'une manière répétitive une seule et même phrase en écrivant trois lettres par carreau, une véritable performance. Une performance artistique. Une performance d'écriture. Il s'agira "d'un maillage en cursive où la phrase inlassablement répétée s'inspire d'injonctions des grandes surfaces commerciales", dixit Delphine Bretesché. Et si l'artiste est coutumière de ce type d'action, les dimensions titanesques du support sont plus inhabituelles...

Pour l'artiste, animer une façade si austère représente une véritable gageure. Et c'est vêtue d'un bleu de travail -non, ceci n'est pas un détail- que Delphine viendra chaque matin durant six jours, du 11 au 17 février 2012, "travailler au Château". Partager le quotidien du personnel du musée fait aussi partie de l'aventure -mes collègues ne s'étonneront donc pas de la croiser au réfectoire à l'heure du déjeuner...


Mais avant celà, il faudra préparer son arrivée et pour celà trouver des escabeaux. Beaucoup d'escabeaux. Si possible presque autant d'escabeaux qu'il y a de fenêtres sur un niveau -soit de dix à douze fenêtres -avis aux prêteurs ! Car c'est depuis l'intérieur du bâtiment que l'artiste écrira. A l'envers. Cela va de soi. Sans quoi, nous ne pourrions pas lire. Avouez que ce serait plutôt dommage. D'au tan tqu eDe lph ine nen ous fac ili ter adé jàp asl atâ che.. Une phrase répétitive dont la trame de lecture ne dépend que des fenêtres. Un vrai faux méli-mélo. Un peu comme "Ilo veyou", le titre du nouvel album de Camille MAIS EN BEAUCOUP PLUS DIFFICILE..

mardi 8 novembre 2011

Une scénographie en cours de validation

Vendredi dernier l'Avant Projet Définitif -APD- de la scénographie de l'exposition Nantaises au travail a été présenté au musée par Laurence, Clément et Nathalie, le regroupement des scénographes et graphistes.
Cela n'a pas été facile. Il y avait beaucoup d'objets. Il a fallu tout caser. Le bâtiment du Harnachement n'est pas extensible.
En supprimer, c'est une idée. Mais pas la brouette des lavandières. Krystel y tient.
Il y a eu pas mal de tergiversations.
A présent, chacun des acteurs des différents services du musée -technique et publics- est invité à transmettre ses remarques concernant ce projet de scénographie. Parmi eux, il y a David, la personne ressources pour les publics handicapés. Le parcours garantit-il un accès facile aux personnes à mobilité réduite ? Et la brouette des lavandières ? Rassurez-vous, elle est toujours là. Non loin, sur une table, il y aura aussi des battoirs. Des battoirs de lavandières.
Des tables en guise de vitrines et des kakémonos -supports suspendus sur des cables- voilà pour les deux grands principes scénographiques.
Les tables pour l'horizontalité, en écho aux tables d'atelier, lignes de montage, bureau d'enseignante ou table de réunion...
Les kakémonos pour la verticalité, "inspirés du travail des lavandières, de l'activité des bateaux lavoirs nantais et de manière générale de tous les métiers féminins liés aux étoffes".
Non, rassurez-vous, il ne s'agit pas d'une exposition sur les lavandières mais bien d'une exposition sur les Nantaises au travail du 18e à nos jours.
Sur ces kakémonos seront reproduits en format XXL d'anciennes photographies et cartes postales.
Et pour parfaire l'ambiance, rien de tel que les couleurs. Une nouvelle palette a été définie, plus douce que la première, plus en adéquation avec le monde du travail. Exit le rose et le rouge flashy. Place au vert gris et au violet pastel.
"Elégant". Voilà comment Krystel a qualifié ce projet lors de sa présentation auprès de Delphine Bretesché.
Delphine est artiste. A l'occasion de l'exposition, elle viendra "travailler au château" -selon sa propre expression. Patience. Vous en saurez plus la semaine prochaine. Merci et à bientôt.